
Bénin – Coton : »Notre objectif est de créer une industrie textile compétitive » Letondji Béhéton
La filière coton béninoise connaît une mutation historique, portée par une ambition affirmée : transformer localement la production de coton pour en faire un vecteur clé de l’industrialisation du pays. Létondji Behéton, directeur de la Zone Économique Spéciale de Glo-Djigbé (GDIZ), met en avant les investissements stratégiques visant à transformer le coton brut en vêtements « Made in Bénin ».
Une ambition industrielle portée par la GDIZ
Autrefois exporté sous forme brute, le coton béninois est aujourd’hui traité localement grâce aux infrastructures de la GDIZ. Selon Létondji Behéton, trois unités intégrées de textile sont déjà opérationnelles et permettent de transformer annuellement 40 000 tonnes de coton en produits finis. Toutefois, l’ambition va bien au-delà : « Pour valoriser l’ensemble de notre production de fibre de coton, soit environ 305 000 tonnes par an, il nous faudra une trentaine d’unités industrielles intégrées d’ici 5 à 6 ans », explique-t-il.
Des équipements de pointe pour une transformation en masse
Grâce à des installations modernes, la GDIZ assure une transformation complète : du coton brut au vêtement fini, ce qui permet de réduire la dépendance aux importations et d’ajouter de la valeur au produit local. Cette approche s’inscrit dans la vision du gouvernement béninois visant à faire du Bénin une plateforme textile incontournable en Afrique de l’Ouest. La transformation locale du coton ne se limite pas à l’industrie textile. Elle génère des milliers d’emplois directs et indirects et favorise la création d’un écosystème économique autour du secteur textile. De nouveaux services connexes émergent, notamment dans la logistique, le transport, la formation et la mode.
L’essor du « Made in Bénin »
L’une des conséquences directes de cette révolution industrielle est la montée en puissance du vêtement « Made in Bénin », désormais accessible sur le marché local et à l’exportation. « Notre objectif est de créer une industrie textile compétitive, capable de fournir aussi bien le marché local qu’international », affirme Létondji Behéton. Avec la GDIZ comme catalyseur de la transformation industrielle, le Bénin se positionne progressivement comme un hub textile africain. L’objectif est clair : maximiser les bénéfices économiques du coton, assurer une meilleure rémunération des producteurs, et renforcer l’indépendance industrielle du pays. L’ambitieuse transformation du coton béninois marque ainsi un tournant décisif pour l’économie nationale et pour l’avenir du textile africain.