🇧🇯 Cour constitutionnelle et troisième mandat : débat loin d’être clos ⚖️

🇧🇯 Troisième mandat : Pourquoi la Cour constitutionnelle rejette le recours de Christian Lagnidé ⚖️
La Cour constitutionnelle du Bénin a rendu son verdict sur la requête déposée par l’ancien ministre Christian Enock Lagnidé. Ce dernier sollicitait un éclairage juridique sur la possibilité pour Patrice Talon de se représenter à l’élection présidentielle de 2026, en invoquant l’hypothèse d’une nouvelle République née de la révision constitutionnelle de 2019. Dans sa décision, la Cour a déclaré irrecevable sa demande, estimant qu’il ne s’agissait pas d’un contrôle de constitutionnalité, mais plutôt d’une demande d’avis qui ne relève pas de ses attributions.
Un débat relancé sur la Constitution et la limitation des mandats 🏛️
Le recours de Christian Lagnidé s’appuyait sur une série d’arguments visant à démontrer que la révision constitutionnelle de 2019 avait instauré une nouvelle République, ce qui, selon lui, pourrait rouvrir la question de l’éligibilité de Patrice Talon. Parmi les éléments avancés, il mettait en avant l’introduction du poste de vice-président, la modification de la durée du mandat des députés de 4 à 5 ans, ainsi que l’absence de passation de pouvoir en 2021 entre un président sortant et un président nouvellement élu.
Dans sa requête, il demandait à la Cour de clarifier ces aspects pour éviter toute confusion juridique et préserver la stabilité institutionnelle du pays à l’approche de 2026.
Une demande jugée irrecevable par la Cour 🏛️🚫
La Cour constitutionnelle a suivi les recommandations du rapporteur, qui a rappelé les articles 22 et 37 de la loi organique définissant le champ des recours citoyens. Selon ces dispositions, un citoyen peut saisir la Cour uniquement en cas de violation des droits humains ou pour le contrôle de constitutionnalité des lois. Or, la requête de Christian Lagnidé s’apparentait davantage à une demande d’avis, une procédure qui n’est pas prévue par la législation béninoise. En conséquence, la haute juridiction a rejeté le recours, mettant ainsi fin aux spéculations sur une possible clarification anticipée de la candidature de Patrice Talon.
Un débat loin d’être clos 🔄
Si la Cour a statué sur la forme du recours et non sur le fond, la question de l’éligibilité du président Patrice Talon continue d’alimenter les débats au sein de la classe politique et de la société civile. Officiellement, le chef de l’État a toujours affirmé qu’il ne briguera pas un troisième mandat, mais les interprétations juridiques divergent quant aux implications de la révision de 2019.À l’approche des élections de 2026, cette décision de la Cour pourrait cristalliser les tensions et renforcer les positions des acteurs politiques, qu’ils soient favorables ou opposés à un éventuel retour de Patrice Talon dans la course présidentielle.