
Afrique du Sud : Cyril Ramaphosa recadre Elon Musk après des accusations de discrimination raciale 🇿🇦🚀
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa s’est entretenu avec Elon Musk ce lundi, après que le milliardaire ait accusé son pays d’appliquer des lois de propriété « ouvertement racistes », discriminant la population blanche. Une affirmation qui a immédiatement suscité une réaction de la présidence sud-africaine, rappelant les principes d’équité, de justice et de respect de l’État de droit inscrits dans la Constitution.
Des accusations controversées d’Elon Musk
Elon Musk, né et élevé en Afrique du Sud avant de s’établir aux États-Unis, a publié sur X (anciennement Twitter) un message critiquant le gouvernement sud-africain. Il a notamment dénoncé des politiques qu’il considère comme discriminatoires à l’égard des Blancs, et a affirmé que le pays confisquait des terres à certaines classes de citoyens.
Ses déclarations interviennent après l’annonce de Joe Biden, qui a menacé de suspendre l’aide américaine à l’Afrique du Sud, accusant Pretoria de se rapprocher de la Russie et de la Chine. En réponse, Musk a renforcé ses critiques, accusant le gouvernement sud-africain de mauvaise gouvernance.
Ramaphosa défend les réformes foncières
Face à cette polémique, Cyril Ramaphosa a tenu à clarifier la situation. Selon lui, aucune expropriation illégale n’a eu lieu et la réforme foncière actuellement mise en œuvre vise uniquement à rééquilibrer l’accès à la propriété pour les groupes historiquement désavantagés par l’apartheid.
Le gouvernement sud-africain justifie ces mesures par la nécessité de corriger les inégalités historiques, un sujet particulièrement sensible dans le pays. Selon Pretoria, les réformes foncières sont transparentes et conformes aux principes constitutionnels, et ne visent en aucun cas une catégorie spécifique de la population.
Un enjeu économique derrière la controverse ?
Certaines sources estiment que les critiques d’Elon Musk pourraient être motivées par des intérêts économiques personnels. En effet, son service d’internet par satellite, Starlink, n’a toujours pas obtenu de licence pour opérer en Afrique du Sud. La réglementation du pays exige que 30 % des parts des entreprises étrangères soient détenues par des groupes historiquement défavorisés. Un obstacle qui freine l’entrée de Starlink sur ce marché stratégique.
En conséquence, certains observateurs pensent que Musk, proche de Donald Trump, utilise la question des réformes foncières comme un prétexte pour critiquer le gouvernement sud-africain, alors que ses intérêts commerciaux sont bloqués par la réglementation locale.
Un débat politique et économique sensible
Cet échange entre Elon Musk et Cyril Ramaphosa illustre une nouvelle fois les tensions autour des politiques de redistribution des terres en Afrique du Sud. Le pays, marqué par des décennies d’apartheid, tente de corriger les inégalités tout en maintenant la confiance des investisseurs internationaux.
Alors que les élections générales approchent en Afrique du Sud, cette polémique pourrait également avoir des répercussions politiques, en renforçant les divisions entre partisans d’une réforme foncière rapide et ceux qui craignent des dérives.
L’avenir dira si cet échange entre Musk et Ramaphosa restera une simple controverse médiatique, ou s’il influencera les décisions politiques et économiques à venir.